Robert Wyatt – Rock Bottom

Posted by jerry mars 18th, 2009

rockbottom

Qu’est ce qui distingue un bon album d’une pièce maîtresse ?

Peut être au fait que lors de sa première écoute, on se demande ce qui nous a pris à la fn*c d’acheter ce truc, certainement une sorte d’achat compulsif, comme quand lorsque nous passons à la caisse du lidl, et que nous voyons des allumettes à 0.51€ les 500 : impossible de ne pas les mettre dans son sac jaune et bleu. Puis lorsque nous rentrons chez nous, nous constatons avec effroi que nous cuisinons aux plaques électriques et que nous ne sommes pas devenu fumeurs entre temps.

Je m’égare – Montparnasse – infernale (combo 3 hits).

Bref, le cd viré avec dégoût du lecteur, on reprend ses écoutes musicales habituelles, comme les bérus ou l’original soundtrack de flipère le dauphin. Puis d’un coup, un jour, un peu proche de ses sous, on se dit que ça vaudrait peut être la peine de remettre le cd dans son lecteur, et là on le trouve un peu mieux. Du coup on le réécoute le jour d’après, et à chaque écoute on lui trouve un petit plus, et c’est là qu’on se rend compte que l’on a acheté une gemme. Et que l’on retire son annonce ebay où on le vendait trois euros, en se le rachetant soit même ou alors en disant aux acheteurs potentiels qu’il ne marche plus, comme le jour où j’ai acheté une pédale wah à un gars à une enchère super basse… toujours pas digérée cette histoire.

Bref alors vous allez me dire : ouah trop bien, je vais aller acheter (bon d’accord, télécharger, je vous connais) ce cd et je vais trop pas le trouver bien mais en fait je vais m’accrocher dans l’avenir futuriste et du coup de je vais être déçu car autant je vais trouver ça toujours aussi nul au bout de la 500ème écoute.

Et ben dans ce cas dites vous que je n’ai pas tout dit : la première partie, soit les 3 premières pistes de ce cd qui en contient 6 vous enchantera peut être. Robert Wyatt est planant, aérien, et Hugh Hoper sort un son et un feeling de sa basse inimitables.

Les trois autres chansons sont un peu plus déroutantes, elles me font penser à son précédent album « the end of an ear », celui qui portait si bien son nom, et qui aurait coûté la seconde oreille à Van gogh s’il avait eu le bol de l’écouter.

Tout ça pour dire… pas grand chose… Vous avez déjà acheté un cd pour une chanson ? Moi oui. Alors trois… Cela ne coûte en général pas grand chose d’aller toucher le fond. Pour conclure petit proverbe de la rue :

C’est quand on croît avoir touché le fond qu’il s’affaisse.

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