Archive for the ‘Critiques Musicales’ Category

Muse – Hullabaloo, Absolution et Haarp: 3 Lives en DVD

Critiques Musicales | Posted by cro février 17th, 2011

Il y a longtemps je lisais la première page d’un Guitar Part, qui parlait de Muse comme du prochain groupe qui transcenderat le rock, ou un truc comme ça.

Comme je découvre souvent les groupes entre 5 et 50 ans après leur sortie (5 pour Sonata Arctica, 50 pour John Lee Hooker, en gros), je n’avais aucune idée de qui était Muse.

J’entendis pour la première fois le groupe avec Sing For Absolution à la radio. J’écoute jamais la radio. Bref.

Tout ça pour dire qu’un concert de Muse a sa raison d’être en DVD, contrairement à… la plupart de ce qui se fait en musique médiatique de nos jours, qui n’a d’ailleurs même pas sa raison d’être en CD non plus.

Et le concert à Glastonbury ici présent, lors de l’Absolution Tour, du nom de l’album Absolution, 3ème album studio du groupe, est le premier live que j’ai pu voir.

Mais… Autant parler des 3 à la fois. Car il y a actuellement 3 lives de Muse en CD/DVD.
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Alister – Qu’est-ce qu’on va faire de toi?

Critiques Musicales | Posted by cro avril 2nd, 2009

Dans l’univers immense de ce qui se fait de pire dans l’univers, voici un exemple parmi d’autres, la chanson « Qu’est-ce qu’on va faire de toi… »

Je ne vous ferai pas l’affront de copier ici les paroles. Mon binome me dira: pourquoi celle-ci plutôt qu’une autre? Ben parce que celle-ci je suis tombé dessus à la radio. En version acoustique en plus, on aurait dit. Argh. Comme si à un niveau pareillement bas, faire une version acoustique unplugged tout ça, ça allait apporter quelque chose.

Non, ce qui est cool c’est qu’il se soit fait de l’argent avec ça. On rêve tous (à peu près) de gagner de l’argent, ne serait-ce que pour vivre (en attendant qu’on abolisse l’argent), et pour cela, respect. Un peu comme un vieux tube d’Antoine qui ne voulait rien dire.

Alister - Quest-ce quon va faire de toi

Alister - Qu'est-ce qu'on va faire de toi

Mais niveau artistique je pense qu’hormis le côté commercial de la télévision, cette chanson apporte autant que la star-academy. Peu de choses. Et encore moins de choses positives.

Mais plutôt que de faire une analyse des paroles qui serait assez répétitive (« nul », « bidon », « nul », « bidon », etc.), essayons plutôt de voir comment on écrit une chanson comme celle-là.

Et bien c’est pas compliqué: tout d’abord prenez un bout de phrase au pif, qui amène une suite modulable, du genre: « Est-ce que je… » ou « Pourquoi les gens… ». Ici c’est « On va te… »

Ce bout de phrase vous servira pour toute la chanson. Vous pouvez néanmoins changer le refrain, pour faire comme si ça variait.

Ensuite, pour que ça soit le moins compliqué possible, ne faites surtout pas travailler votre imagination en inventant des choses pour compléter ces phrases, mais prenez plutôt, en vrac, ce que vous ou vos potes font dans la journée, dans la semaine.

Pas besoin d’organiser ceux qu’ils font, prenez-les au hasard. Vous pouvez éventuellement les écrire sur des bouts de papiers et les tirer ensuite au pif pour faire votre chanson. Par exemple: « se laver les dents », « manger des ravioles », « glander toute la nuit ».

Combinez ensuite ces élements avec le bout de phrase précédemment choisi, vous obtiendrez votre chanson:

« Pourquoi les gens se lavent les dents
Pourquoi mangent-ils des ravioles
Pourquoi glander toute la nuit
Et marcher jusqu’à l’école ».

Argh, non! J’ai fait une rime! J’avais oublié de préciser, votre chanson ne doit pas rimer, en général. Les rimes, c’est has-been. Le seul moment où ça peut rimer c’est quand vous utilisez une assonance ou une allitération pour faire un petit effet noble (à ne pas utiliser à excès, les cibles de vos chansons n’apprécieront pas les effets poétiques et autres choses qui font « intellectuel »).

Voilà, votre chanson est presque terminée. Mais le plus gros travail restera à trouver un refrain. Antoine, lui l’avait compris, son refrain se contentait de « oh yeah » et d’harmonica. Ca a déjà été fait, vous pouvez toujours le refaire, mais changez l’harmonica. Si vous êtes très motivés, vous pourrez inventer un « vrai » refrain.

Essayez donc d’écrire quelque chose qui n’a pas forcément rapport avec le reste de la chanson, mais qui a un petit lien. Par exemple, si vos couplets étaient « pourquoi les gens… », dans le refrain, continuez à parler de ces gens, par exemple:

« Ce sont de vrais gens
Mais ils marchent sous la pluie
Alors que moi je prend le métro. »

Et voilà, vos paroles sont finis.

Et la musique me direz-vous… Et bien, sachez tout d’abord que vous n’êtes pas obligé de chanter. Enfin, pas vraiment. Un peu au refrain pour faire style mais c’est tout.

Ensuite, ben il ne reste plus grand chose, prenez un tempo au hasard entre 80 et 120 pour que la chanson ne soit pas trop lente. Ensuite pour l’accompagnement, allez demander à vos potes quels instruments ils ont, et faites-leur jouer juste des accords simples, ou une seule note pour les instrument ne faisant pas vraiment d’accord. Il vous faudra néanmoins une batterie pour avoir l’air « nouvelle scène française ». Ah, sauf si vous cherchez à faire une chanson plus intimiste, mais là, vos paroles ne colleront peut-être pas.

Pour l’accompagnement, essayez des suite d’accords connus, comme alister, genre « lam fa do sol » (il a rajouté un mi). Vous pouvez transposer pour que ça ne se voit pas: « rém sib Fa do ». Ces accords sont une valeur sure (no woman no cry, let it be, Still loving you, …)

Ayé c’est fini!

Robert Wyatt – Rock Bottom

Critiques Musicales | Posted by jerry mars 18th, 2009

rockbottom

Qu’est ce qui distingue un bon album d’une pièce maîtresse ?

Peut être au fait que lors de sa première écoute, on se demande ce qui nous a pris à la fn*c d’acheter ce truc, certainement une sorte d’achat compulsif, comme quand lorsque nous passons à la caisse du lidl, et que nous voyons des allumettes à 0.51€ les 500 : impossible de ne pas les mettre dans son sac jaune et bleu. Puis lorsque nous rentrons chez nous, nous constatons avec effroi que nous cuisinons aux plaques électriques et que nous ne sommes pas devenu fumeurs entre temps.

Je m’égare – Montparnasse – infernale (combo 3 hits).

Bref, le cd viré avec dégoût du lecteur, on reprend ses écoutes musicales habituelles, comme les bérus ou l’original soundtrack de flipère le dauphin. Puis d’un coup, un jour, un peu proche de ses sous, on se dit que ça vaudrait peut être la peine de remettre le cd dans son lecteur, et là on le trouve un peu mieux. Du coup on le réécoute le jour d’après, et à chaque écoute on lui trouve un petit plus, et c’est là qu’on se rend compte que l’on a acheté une gemme. Et que l’on retire son annonce ebay où on le vendait trois euros, en se le rachetant soit même ou alors en disant aux acheteurs potentiels qu’il ne marche plus, comme le jour où j’ai acheté une pédale wah à un gars à une enchère super basse… toujours pas digérée cette histoire.

Bref alors vous allez me dire : ouah trop bien, je vais aller acheter (bon d’accord, télécharger, je vous connais) ce cd et je vais trop pas le trouver bien mais en fait je vais m’accrocher dans l’avenir futuriste et du coup de je vais être déçu car autant je vais trouver ça toujours aussi nul au bout de la 500ème écoute.

Et ben dans ce cas dites vous que je n’ai pas tout dit : la première partie, soit les 3 premières pistes de ce cd qui en contient 6 vous enchantera peut être. Robert Wyatt est planant, aérien, et Hugh Hoper sort un son et un feeling de sa basse inimitables.

Les trois autres chansons sont un peu plus déroutantes, elles me font penser à son précédent album « the end of an ear », celui qui portait si bien son nom, et qui aurait coûté la seconde oreille à Van gogh s’il avait eu le bol de l’écouter.

Tout ça pour dire… pas grand chose… Vous avez déjà acheté un cd pour une chanson ? Moi oui. Alors trois… Cela ne coûte en général pas grand chose d’aller toucher le fond. Pour conclure petit proverbe de la rue :

C’est quand on croît avoir touché le fond qu’il s’affaisse.