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Prometheus, le prequel qui laisse des séquelles

Critique de films | Posted by jerry juin 6th, 2012

Cherzamis,

Pour son article bi-annuel, le bi-nôme#JS s’attaque au prequel d’Alien, de Ridley Scott. Attention spoiler inside, pour ceux qui ne l’ont pas vu.

Alors oui, cet article est honteux. J’avoue déjà que c’est pas très glorieux de tirer sur l’ambulance, vu les différentes critiques trouvables sur internet. Pire, j’admets ressentir au fond de moi une joie profonde en brûlant ce que j’ai adoré, car penser à tout ces marathons Alien à se gaver de chips, pour en arriver là 20 ans plus tard (30 ans pour les vrais de la génération)… On se dit que la vie est une aventure épique, dont vous êtes forcément le blaireau (de base), et que la fin sera certainement radin(e).

Revenons en au mot prequel, car il parfume de façon suave le bouillon amer de ma rage. Je pense que ce film innove en nous proposant un nouveau concept, le « peut-être » prequel, ou le « ah-oui-mais-non » prequel.

Comment ça marche ? Prenons une communauté de fans super large, génératrice d’une marée de pognon plutôt conséquente. Promettez (-haha je m’étais interdit le jeu de mot, mais j’ai craqué-)  lui un épisode d’avant de leur film culte. Le buzz est lancé, vous pouvez glander un moment, vu que la pub pour votre film est quasi toute faite. Réveillez vous trois mois après et dites que finalement c’est pas vraiment un prequel mais que bon cela reprend tous les éléments de la franchise. Maintenant que vous avez bien secoué tout le monde, il ne vous reste plus qu’à vous asseoir sur le trône glacé du maître du monde, et de regarder les pleutres désorientés arriver au guichet, le pognon à la main.

Les gens vont se plaindre car il y a quelques incohérences avec le premier film de la saga ? Bien heureusement vous avez grillé tout le monde : l’action, qui présente d’énormes similitudes avec ce qui se passe dans l’épisode 1 (vaisseau spatial échoué, extra-terrestre contaminé par un alien) se passe sur une planète qui ne s’appelle pas LV426 MAIS LV223 ! Et voilà, tout le monde est mort, merci au revoir.

Du coup, le scénariste peut se permettre toutes les bizarreries possibles, avec des poulpes géants – qui ne prédisent pas le vainqueur du prochain euro – ou des vaisseaux aux technologies bien plus avancées que dans les épisodes suivants… logique… à moins que la décroissance apparaisse après 2100… Argh. Je détaille pas trop, car j’ai pas envie de faire trop long.

Bien sûr, comme dans tout feux d’artifices qui se respectent, les protagonistes n’ont aucune personnalité, mis à part l’androïde, ce qui, je trouve, est sacrément paradoxal… Le fait de voir ces gentils braves mourir de façon atroce ne vous chamboulera pas trop, vu que vous n’aurez en général pas retenu leur prénom. Oh non Machinsky est mort… Suivant !

A la fin, malgré leur expédition cauchemardesque, l’héroïne annonce qu’elle garde la foi. Et ben moi, la foi en des franchises non massacrées, je peux vous dire que je l’ai perdue. Quelques titres évocateurs : La menace fantôme, terminator 3, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal…

Au fin fond de la salle de cinéma, tout le monde vous entendra hurler.

Somewhere – Sofia Coppola

Critique de films | Posted by jerry octobre 31st, 2011

Dans la vie, il faut avoir une sorte d’hygiène mentale rigoureuse. C’est pour ça que tous les 6 mois, les lendemains de pleine lune, j’écris un article sur le fameux blog MONDIALEMENT CONNU d’alarue.org, le site qui va peut-être un jour s’auto-catalyser. J’imagine le MILLION d’internautes qui appuie tous les jours 5 fois sur la page refresh de son navigateur, et qui se lamente que le fameux binôme JRS ne partage pas une de ses mésaventures cauchemardesque dont tout le monde se sort grandit, comme après un épisode de la petite maison dans la prairie.

rien

T'as vu tous ces gens qui payent pour nous voir rien glander ! lol non ?

Bref. J’avais envie d’écrire bref, mais maintenant avec la série bref on peut plus trop, on a l’impression de s’attaquer à une quasi propriété intellectuelle. Donc je dirais, donc.

Donc, j’avais récemment (re)vu Lost in Translation. Parlons une minute de ce dernier, si ça vous dérange pas (cherchez pas, vous avez pas le choix). Lost in Translation filmait avec assez de justesse le choc de culture et l’isolement. J’ai piqué ça sur Wiki – j’ai l’impression d’écrire un exposé sur les incas. Puis dans Lost in Translation, il y avait Bill Murray et son über-coolitude. Plus tard, je veux être Bill Murray.

Puis là je le suis mis à Somewhere, dernier film de Sofia Coppola, dont voici le résumé (allociné cette fois) :

Johnny Marco, auteur à la réputation sulfureuse vit à l’hôtel du Château Marmont à Los Angeles. Il va recevoir une visite inattendue : sa fille de 11 ans.

On pourrait penser qu’il va se passer des choses dans le film. En fait, il ne se passe rien. Ce n’est pas le résumé ci dessus, mais plutôt le spoiler. Il s’agit d’un tour de force artistique assez impressionnant : pendant 1h30 on se sent sous vide, tel un sachet de cacahouète. Le plus terrible c’est qu’on attend qu’il se passe quelque chose jusqu’au bout, la sueur au front. En fait rien, générique, et quedalle.

Là où je voudrais développer mon point de vue, c’est que c’est un film dont on sent qu’il a une certaine prétention, et qui cherche l’ultra minimalisme comme une sorte d’art absolu. Ouais je vais filmer mon super-acteur et sa coupe de cheveux, le regard perdu sur son canapé, buvant une bière, c’est trop deep parce que c’est le quotidien des gens un peu glandeurs-cool, et ça va être une sorte de miroir (sauf qu’on a pas de thunes et qu’on boit des panachés).

Les autres scènes sont toutes autant passionnantes. Le père joue à la Wii avec sa fille, filmé à l’arrache, mais volontairement ! Car là est vraiment toute la subtilité du film. Si un jour tu te filmes en train de manger tes pâtes après ta partie de counter – le tout en penchant un peu la caméra et à contre jour – tu peux fièrement t’auto-proclamer l’héritier de Coppola. Mais attention après il faudra dire que ouais, c’est l’immensité du vide abyssal du monde moderne, et de sa cruelle monotonique vicissitude que t’as filmé, et pas toi qui fout rien. Sinon tu risques de passer pour un tocard, de vanter la qualité d’une sorte de téléréalité transposée en film, et qu’en fait 2 millions de personnes en ferait  tout autant avec leurs webcams.

On sent qu’on veut également nous faire accéder à un puissant abîme, donc on se renseigne un peu. Car oui, on en veut à la terre entière après le film. On découvre qu’en fait c’est un hommage que fait Sofia à son père, le réalisateur fameux – Francis Ford de son prénom – qui vivait reclus dans son château. Et qui devait conduire de grosses voitures, mais que voilà il est triste quand même. Attention je dis pas que l’argent fait forcément le bonheur, mais bon je vais pas pleurer non plus sur la solitude des gens qui ont trop de pognon. C’est donc un témoignage très personnel, car faut dire je n’ai pas de parent réalisateur millionnaire, comme 99,9% des gens en fait. On peut se poser la question de pourquoi partager un tel moment, à part pour se vautrer allègrement dans son égoïsme ou exorciser un pseudo trauma de son enfance ?

Mais il y a toujours du monde pour défendre ce genre de film. Alors si tu aimes la snobitude ou que tu trippes sur la vie des riches, ça fera 5 étoiles sur Allociné.

Final Fantasy 13 – XIII

critique de jeux vidéos | Posted by jerry avril 23rd, 2011

Bon allez je continue sur les jeux vidéos, pour mieux m’en éloigner ensuite, mais comme on dit « il faut battre le fer tant qu’il est chaud ».

Cela faisait des millions d’années que je voulais me remettre à Final Fantasy, j’en était resté au VII… mais étant sponsorisé par Radin&Radin j’ai attendu que le 13 soit en solde pour l’acheter.

Bon alors pour démarrer sur une note positive, les graphismes sont vraiment magnifiques. Incroyable d’être arrivés à ce niveau là de beauté dans un jeu vidéo. C’est lisse, fluide, coloré.

Bon ben voilà, ça y est. J’ai fini le côté positif. Ah non  j’aime bien le thème musical de Sazh aussi.

Passons maintenant à tout ce qui m’a rendu dingue.

L’histoire : Franchement l’histoire est imbuvable, comme si on avait mélangé du Champagne avec du Tang. Le style très contrasté est surtout desservi par le fait de vouloir toucher à tous les publics : du jeune préado-manga-fan au vieux gamer. Mais le vieux gamer n’est pas dupe. L’histoire est tellement tirée par les cheveux dans le but de la faire vaguement durer que Raiponce elle même en serait jalouse. On en vient à avoir envie de sauter les cinématiques et d’appuyer frénétiquement sur les touches X comme on le fait tout le temps dans le jeu de toute façon.

Les personnages : En plus de porter des noms débiles – « Hope », « Snow » – faisant preuve de l’imagination débridée des scénaristes – les personnages n’ont aucun charisme. Leur comportement et leur caractère sont plus que variables au cours de l’aventure, ce qui fait qu’on ne les comprend jamais. Ou alors ils ont tous une double personnalité. Alors que l’on a déjà du mal à accrocher à l’histoire, les personnages sont de vrais boulets.

Je pense que la plus insupportable est Vanille, ciblant la partie « otaku » du public. Pas de chance, Vanille est un perso qui a le sort le plus puissant, et qu’on va donc devoir se taper en boucle.

On pourrait peut être se rabattre sur l’héroïne, Lightning, qui même lorsqu’elle essaye de sortir de son mutisme profond et de faire une séquence émotion, nous fait autant d’effet qu’un morceau de bois mort au fond d’une cheminée. Je sais pas pourquoi du bois mort. C’est de sa faute. En fait c’est juste l’héroïne car elle a le meilleur chara design,quoique depuis le 12 ils se foulent plus trop au niveau de l’innovation. Mais quel gâchis, la palette d’expression des héros est pourtant énorme, et avec deux pixels qui se couraient après ils faisaient cent fois mieux dans final 7… Ah au fait les persos ne sont que 6, parce que bon après fallait trouver des noms comme « pyjama » ou « purée-en-boite » et que ça n’allait pas forcément passer.

 

Les monstres : Parfois on se bat contre des flambys jaune moutarde, puis après on se bat contre des démons cornus ignobles aux couleurs sombres. Allez parler de cohérence de l’univers médiéval futuro-fantastique proposé après ça, oscillant entre sérieux et délirant sans vraiment proposer de transitions… Quoique quand on y pense, être mangé par des flambys, n’est ce pas un horrible destin ? Et d’où viennent ces flambys ? Qui a tiré la languette ? Si un flamby se battait contre un petit suisse, qui triompherait ? Le monde serait il meilleur si un flamby devenait président ? (Alarue.org, le site qui prédit l’avenir – ce post datant de 2011…)

 

La progression : Tu cours tout droit. Pas de villages, juste de bornes ou acheter du stuff. Puis après tu recours tout droit. Comme le jeu n’est pas très profond au niveau du gameplay des combats (j’y viens), il se paye même le luxe d’en verrouiller les quelques facettes au début, histoire de faire entrer peu à peu une pseudo dimension tactique et de réfléchir un tout petit peu quand même parfois.

Les combats : Alors on appuie sur X quatre fois. Puis on appuie sur X quatre fois. Des fois je me suis surpris devant le jeu, main droite tendue, à marteler la touche, cerveau unplugged, la bave aux lèvres… heureusement qu’on a 2000 boutons. Chaque persos ont des rôles précis, comme Attaquant Mage ou Soigneur, et maitrisent plusieurs de ces rôles. MAIS pour pouvoir soigner alors que l’on est en mode combattant, il faut alors changer de rôle. On appuie sur L1, ce qui soulagera le pouce de la main droite quelques secondes. Les persos tournent sur eux même, un peu comme dans bioman,  et hop voilà je peux soigner. Et pourtant, une seconde avant notre perso était à moitié en train de claquer, vampirisé par une chauve souris… mais là il fait un petit 360 histoire de se vider de son sang et d’arroser ses copains au passage… ou alors il est pris de l’envie aussi soudaine qu’irrépressible de danser le twist… Si au moins ça le faisait esquiver avec style… Non !

Conclusion : Un jeu qui ne titillera pas trop l’imagination des plus jeunes. Après comme dans tout RPG faut y passer des heures pour monter ses persos de niveau, alors qu’on les déteste presque tous.

Le plus marrant c’est que l’on n’a même pas envie de finir le jeu, pour pouvoir rester dans sa seule partie non linéaire qui offre des petits défis et qui donnent enfin l’impression qu’on interagit avec l’environnement proposé, et non pas qu’on subit tout ce que l’on nous propose. Cela arrive après 45 longues heures de torture. On est tellement limités au début que l’on a l’impression de jouer à une démo et le peu de nouveautés proposées en cours sont très maigres. Puis ça fait bizarre. Comme si le jeu se foutait de toi au début pour te faire une blague. Juste pendant 30 heures, parce que sinon c’était pas marrant. Surement une technique pour amadouer les testeurs de jeux vidéos qui ont la mémoire courte.

Pas de chance, je porte le collier du chômeur, celui qui immunise contre les sorts naïveté doublé d’escroquerie. Item rare, que je ne revendrais pas sur Ebay.

Facebook, l’ultime malédiction (inca)

Critiques Informatiques | Posted by jerry juin 4th, 2010
facebook

Alors comme ça on voulait nous fausser compagnie ?

Chers amis du Blog,

J’ai récemment pris la décision de me désinscrire de Facebook, juste un peu après le jour où tout le monde s’est barré en masse car je ne l’ai pas fait pour les mêmes raisons. Je ne rentrerais pas dans les détails, je ne vous décrirais pas pour autant Facebook comme le mal absolu, comme le titre pourrait le faire penser. J’avais étrangement envie de parler des incas, car c’est une private joke qui faire rire mon binome et moi depuis bientôt 10 ans, et que je voulais être le premier dans Google si un blaireau tape « Facebook inca ». A noter qu’on aurait de superbes articles à faire en prenant les stats des mots clefs amenant au site rue.

Donc je me suis dit « allez je supprime mon compte, stop ». En fait déjà là c’était pas possible. On peut suspendre facilement son compte, mais pas le supprimer via un lien. Suspendre son compte ça veut dire que l’on apparait plus sur Facebook, mais si on veut revenir, ben il suffit de se reconnecter et tout sera comme avant. C’est cool mais déjà je sentais que c’était un peu pervers, trop simple, comme si la machine infernale prévoyait que tu aurais forcément des remords, et que tu n’aurais pas le choix. Je ne m’inquiétais pas outre mesure. Pour l’instant. Au passage pour supprimer son compte il faut aller dans l’aide et envoyer un mail aux admin, le truc qui comporte selon moi deux inconvénients majeurs :

● chiant

● pas fiable, après tout ton mail peut s’être « égaré »

Je commence l’étape de désactivation, terme qui fait penser à un grille pain que l’on envoie de bon cœur à la casse. Première chose que j’ai pas encaissé, il est obligatoire de donner une raison à son départ. Coup de bol il existe une case « autre raison », suivi d’un champ texte qui m’a laissé le loisir de les insulter.

Puis vint la séquence émotion, la tentative de me tirer une petite larme, digne des moments les plus attendrissants de confessions intimes : on me montre des photos de mes « amis », genre 4 ou 5, pas toujours très bien choisies, avec marqué en dessous : « vous allez manquer à : untel, unetelle, etc… »

Hélas cette habile stratégie aurait pu être couronnée d’un succès plus franc s’il n’avait pas été pioché une fille que je ne regretterais pas et mon propre frère. Si j’en venais à manquer à mon frère, je pense que ça voudrait signifier ma mort ou un truc du genre. Enfin bon peut être que j’interprète mal, mais j’avais l’impression d’assister à mon propre enterrement, ou que je partais vivre en ermite au Pérou.

Mais en tout cas cette portion de code php pourrait être améliorée pour choisir plus pertinemment les amis plutôt que de faire  un stupide random. Enfin bon, l’élite des codeurs ne se situe qu’à un seul endroit, alarue.org.

Bon donc j’appuie sur la confirmation finale, je reçois tout de suite un mail qui me dit que je suis auto-viré. Vient ensuite l’étape où j’ai supprimé l’entrée dans mon marque page, puis dans mon historique, parce que comme il était très simple d’y revenir, je sais que j’aurais pu cliquer par mégarde sur le bouton et me logger en deux secondes, la routine quoi. Sauf que après avoir fait ceci et relancé firefox, le site ne s’est pas effacé de la barre des sites rapides. Je vais voir dans l’historique, il y était encore. Là je suis passé à l’arme lourde j’ai supprimé tout mon historique, vérifié qu’il n’y avait plus rien, relancé le truc. Film d’horreur, il était encore là (avec les céréales lapin – le site qui a inventé l’humour – et grospixels, soit dit en passant). Je refais la manip 18 fois et à la 17ème il n’y était plus. Mais je m’attends quand même à le voir ressurgir. Même après avoir formaté. Non je plaisante, mais à un moment donné je suis allé jusqu’à penser qu’il fallait que je désinstalle firefox.

Bref, j’ai reçu quelques mails ou messages d’amis me demandant si j’étais parti vraiment (ou qui étaient inquiets de savoir si je les avait  bloqués, ce qui malgré tout m’a bien amusé). Bon pour la faire courte, j’ai même reçu un mail d’un pote me disant que je lui manquerais et que limite il ne comprenait pas. Et ce collègue est à mon avis à la base CONTRE l’esprit facebook  d’une mainmise unique et toutes les choses pas super nettes côté gestion et protection des données du dit site, même si au final il y est pour des raisons pratiques je pense.

Là j’ai commencé à imaginer le scénario du livre dont vous êtes à la rue 2, une société où des agents Smith dépêchés par Facebook mettrait des flingues sur les tempes de vos amis pour qu’ils vous supplient de ne pas quitter la matri(x)ce.

Maintenant, je m’enferme à double tour chez moi, et chaque fois que je croise un type avec des lunettes noires et un costard je tente de le poignarder en hurlant.

Voici ce qui devait conclure cet article, mais entre temps :

Dernière étape de la malédiction : j’étais en train de taper Facebook dans l’article et l’autocorrection l’a souligné en rouge. Au bout de quelques minutes le trait ondulé a disparu. Facebook contrôle le monde (et l’orthographe).

Re-dernière étape : une amie m’a envoyé un texto pour me demander si j’étais bien out de facebook PENDANT que j’écrivais l’article. Puis un autre pour me demander pourquoi (la grande question). Et un autre me demandant si j’allais devenir antisocial (et perdre mon sang froid, bien sûr cet ajout ne figurait pas dans le texto).

Purée.

Je me serais pété la jambe que je n’aurais pas eu droit à autant de sollicitude.

(bon ok, une semaine après j’étais de nouveau sur Facebook… je suis revenu en rampant et en demandant pardon.)

Alister – Qu’est-ce qu’on va faire de toi?

Critiques Musicales | Posted by cro avril 2nd, 2009

Dans l’univers immense de ce qui se fait de pire dans l’univers, voici un exemple parmi d’autres, la chanson « Qu’est-ce qu’on va faire de toi… »

Je ne vous ferai pas l’affront de copier ici les paroles. Mon binome me dira: pourquoi celle-ci plutôt qu’une autre? Ben parce que celle-ci je suis tombé dessus à la radio. En version acoustique en plus, on aurait dit. Argh. Comme si à un niveau pareillement bas, faire une version acoustique unplugged tout ça, ça allait apporter quelque chose.

Non, ce qui est cool c’est qu’il se soit fait de l’argent avec ça. On rêve tous (à peu près) de gagner de l’argent, ne serait-ce que pour vivre (en attendant qu’on abolisse l’argent), et pour cela, respect. Un peu comme un vieux tube d’Antoine qui ne voulait rien dire.

Alister - Quest-ce quon va faire de toi

Alister - Qu'est-ce qu'on va faire de toi

Mais niveau artistique je pense qu’hormis le côté commercial de la télévision, cette chanson apporte autant que la star-academy. Peu de choses. Et encore moins de choses positives.

Mais plutôt que de faire une analyse des paroles qui serait assez répétitive (« nul », « bidon », « nul », « bidon », etc.), essayons plutôt de voir comment on écrit une chanson comme celle-là.

Et bien c’est pas compliqué: tout d’abord prenez un bout de phrase au pif, qui amène une suite modulable, du genre: « Est-ce que je… » ou « Pourquoi les gens… ». Ici c’est « On va te… »

Ce bout de phrase vous servira pour toute la chanson. Vous pouvez néanmoins changer le refrain, pour faire comme si ça variait.

Ensuite, pour que ça soit le moins compliqué possible, ne faites surtout pas travailler votre imagination en inventant des choses pour compléter ces phrases, mais prenez plutôt, en vrac, ce que vous ou vos potes font dans la journée, dans la semaine.

Pas besoin d’organiser ceux qu’ils font, prenez-les au hasard. Vous pouvez éventuellement les écrire sur des bouts de papiers et les tirer ensuite au pif pour faire votre chanson. Par exemple: « se laver les dents », « manger des ravioles », « glander toute la nuit ».

Combinez ensuite ces élements avec le bout de phrase précédemment choisi, vous obtiendrez votre chanson:

« Pourquoi les gens se lavent les dents
Pourquoi mangent-ils des ravioles
Pourquoi glander toute la nuit
Et marcher jusqu’à l’école ».

Argh, non! J’ai fait une rime! J’avais oublié de préciser, votre chanson ne doit pas rimer, en général. Les rimes, c’est has-been. Le seul moment où ça peut rimer c’est quand vous utilisez une assonance ou une allitération pour faire un petit effet noble (à ne pas utiliser à excès, les cibles de vos chansons n’apprécieront pas les effets poétiques et autres choses qui font « intellectuel »).

Voilà, votre chanson est presque terminée. Mais le plus gros travail restera à trouver un refrain. Antoine, lui l’avait compris, son refrain se contentait de « oh yeah » et d’harmonica. Ca a déjà été fait, vous pouvez toujours le refaire, mais changez l’harmonica. Si vous êtes très motivés, vous pourrez inventer un « vrai » refrain.

Essayez donc d’écrire quelque chose qui n’a pas forcément rapport avec le reste de la chanson, mais qui a un petit lien. Par exemple, si vos couplets étaient « pourquoi les gens… », dans le refrain, continuez à parler de ces gens, par exemple:

« Ce sont de vrais gens
Mais ils marchent sous la pluie
Alors que moi je prend le métro. »

Et voilà, vos paroles sont finis.

Et la musique me direz-vous… Et bien, sachez tout d’abord que vous n’êtes pas obligé de chanter. Enfin, pas vraiment. Un peu au refrain pour faire style mais c’est tout.

Ensuite, ben il ne reste plus grand chose, prenez un tempo au hasard entre 80 et 120 pour que la chanson ne soit pas trop lente. Ensuite pour l’accompagnement, allez demander à vos potes quels instruments ils ont, et faites-leur jouer juste des accords simples, ou une seule note pour les instrument ne faisant pas vraiment d’accord. Il vous faudra néanmoins une batterie pour avoir l’air « nouvelle scène française ». Ah, sauf si vous cherchez à faire une chanson plus intimiste, mais là, vos paroles ne colleront peut-être pas.

Pour l’accompagnement, essayez des suite d’accords connus, comme alister, genre « lam fa do sol » (il a rajouté un mi). Vous pouvez transposer pour que ça ne se voit pas: « rém sib Fa do ». Ces accords sont une valeur sure (no woman no cry, let it be, Still loving you, …)

Ayé c’est fini!