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Bonjour l’arnaque !

critique de jeux vidéos | Posted by jerry décembre 7th, 2010

Chers amis du blog. Pour fêter notre mise à jour magistrale du site, qui a consisté une fois de plus à faire style qu’on bossait, voici un nouvel article.

Le sujet du jour : « l’évolution » des jeux vidéos.

J’ai grandi avec les consoles nintendo (NES, SNES) et les heures de jeux passionnées qui ont bercées cette enfance sont juste innombrables. J’ai envie de m’égarer et de raconter les anecdotes les plus mémorables qui me viennent à l’esprit.

– J’étais tellement accroc que ma mère – qui employait le terme intoxiqué – me disait souvent, l’air dépité « Tu me désoles ». Ce à quoi je répondais « Hé ben moi, je me console », faisant preuve d’un esprit si vif, me caractérisant déjà dès lors (lol).

– Quand j’ai fini mon premier jeu vidéo (double dragon II pour les connaisseurs), je suis allé le raconter aux voisins tellement que j’étais excité. Les pauvres. Et pauvre de moi aussi.

– Cette toxicomanie précoce m’a valu comme punition la technique de torture la plus atroce à laquelle un parent pouvait soumettre un enfant, celle dite de la cache des manettes. Heureusement les cachettes n’étaient pas trop complexes, généralement le panier à linge (propre, même si le sale ne m’aurait pas fait peur). Le tout étant de ne pas se faire choper et d’espérer que le timing maternel pour faire les courses de la semaine restait bien le même (35 minutes environ) pour les parties en son absence.

– A force de changer la péritel entre le magnétoscope et la console (ce qui donnait encore un argument à mon père pour détester les consoles), la connectique commença à s’user fortement, l’image devenant verte ou rose fushia par moment. Heureusement cela me permit de faire intervenir mon génie bricoleur, en posant une pierre suffisamment lourde sur la prise en question, cela semblait marcher bien mieux.

Pour l’adolescence, la télé étant brulée, les consoles furent vendues, tragédie sans précédent dans mon petit monde. J’allais devenir un paria pour mes amis. Je ne me suis pas suicidé sur le coup, pouvant malgré tout prendre ma dose en m’incrustant à droite à gauche. Et mon calvaire s’acheva, car peu de temps après ils achetèrent un ordinateur pour le travail de mon paternel, qui me permit de rester dans le merveilleux monde vidéo ludique (le problème du mot de passe de session fut assez vite réglé, celui du fait que l’ordi était dans la chambre de mes parents fut plus coriace).

Je finis pour ce passage un peu personnel, certes, mais qui aura pour mérite d’introduire de façon juste les conditions dans lesquelles je me trouve pour écrire cet article. Ayant désormais un boulot un peu fixe et un appart’, je me suis fait le plaisir d’acheter une console flambante neuve, en espérant retrouver ces merveilleux souvenirs d’enfance. Car question jeux, nous avons été vraiment gâtés pourris ! Zelda, Mario, j’en passe et des meilleurs.

Hélas, mille fois hélas, plus le temps passe et plus j’ai envie de hurler à la mort quand j’achète un jeu. Je pense que cet extrait des Simpson’s résume parfaitement la chose.

Par quoi commencer ?

Allez, les progrès de la technique. Ah ouais c’est sûr, magnifique la qualité de l’image, les écrans d’accueil cinématiques… Mais que ça RAME !!! C’est insupportable ! Quand j’allume ma télé, lance ma console et démarre un jeu, il me faut attendre à moins une bonne minute, avec marqué « chargement… chargement… chargement ». Avant, avec ma NES, j’enfonçais rageusement la cartouche dans la boite, et bim je jouais. J’ai jamais rien demandé d’autre à personne en fait.

Personnellement, j’ai l’impression d’être un dinosaure quand j’ai une manette « nouvelle génération » dans les mains. J’ai horreur des sticks analogiques, imprécis au possible et à mon avis mal pensés. Et pourquoi 2000 boutons ? Surement pour pallier à l’imagination complètement flinguée des producteurs de jeu ? Pourquoi le dernier street fighter est immonde à jouer ? J’ai l’impression de taper dans le vide à chaque coup.

Sans transition, parlons de ces merveilleux nouveaux matériaux détecteurs de mouvement (Wii, etc…) : mais comment on peut acheter une chose pareille ? C’est amusant deux secondes, sous l’effet de la surprise. Mais après, où ranger tout ceci, les boites à chaussures étant parfois trop étroites. Je suis scandalisé que cela ai pu se vendre autant, et je pense que 90% des personnes regrettent. Quand je vois les pubs à la télé, j’ai envie de lyncher les pseudos acteurs bidons à coups de manettes à coins carrés (celles qui te forgent un homme). Je pense que c’est ce que l’on fait de plus mauvais en ce moment, les jeux n’ont aucune profondeur, répétitifs à mort, et pourtant tous les constructeurs se lancent dedans. Ça va en faire du bordel dans les vides ordures. Parce que pour sur, ça se vendra à la noël.

La variété proposée dans les jeux donne la nausée : tous les jeux de guerre (call of duty, medal of honor, battlefield) les beat ’em all (god of war, le pouvoir de la force, le dernier castlevania, dante’s inferno) se ressemblent trait pour trait. T’en achètes un, tu peux décemment plus jouer aux autres. Ou alors il faut être un abruti ou riche et s’acheter des jeux pour déconner. L’originalité n’est absolument plus une valeur : tout consiste en une repompe de ce qui fait le succès de l’autre. Cela réduit déjà considérablement les catalogues de titres, plutôt maigres. Je peux vous mettre au défi de vous montrer trois images de jeux de guerre différents – vous ne pourrez pas faire la différence.

Passons maintenant à l’évolution des jeux. Ah c’est sur c’est toujours plus beau. En fait on ne devrait plus jouer aux jeux vidéo, mais regarder les jeux vidéo. Quand on voit la durée de vie de certains, avoisinant les 5 heures totale d’éclate, on se dit que l’on a inventé le jeu jetable.

Puis généralement le contenu, le gameplay, le fun est vraiment écrasé par les graphismes. Prenons un premier exemple, pro evolution soccer, que j’achète comme un abruti depuis 3 ans, et qui m’amuse chaque année de moins en moins. Je pourrais faire une critique entière dessus, mais je serais bon pour l’asile d’Arkham après. Plus le temps passe, plus les visages sont magnifiquement reproduits. Plus les joueurs sont impossibles à manier, lourds, comme des statues, et plus beau encore, plus l’intelligence artificielle baisse. Au final la majorité des buts sont marqués grâce à des bugs énormes, comme si les joueurs avaient leurs cerveaux qui s’évapore au plus mauvais moment. Et prenons aussi par exemple le cas de la règle de l’avantage, qui marchait il y a 4 ans et qui a littéralement disparue. On ampute tout un jeu d’une règle qu’il y avait pourtant. Ça avait été programmé de façon efficace, puis du jour au lendemain plus rien. Mais bon, heureusement le sourire de Messi et son brushing sont quasi parfaits.

Autre monument du jeu vidéo, Mario Kart. Sur super nintendo, le plaisir est là à chaque partie, dérapages, sensations de vitesse. Sur toutes les versions d’après, l’impression de conduire des tanks montés sur rails. A croire que le jeu ne compte plus du tout sur le pilotage comme facteur de victoire de la course (!!), mais tout est misé sur le bourrinage avec les carapaces de tortue, ce qui est une énorme erreur. Le peu d’options ajoutées sont aussi enthousiasmantes que le dernier cd de Nolwenn Leroy. A part le fait de jouer à 4. Mais pourquoi personne ne peut arriver à refaire ça. Ça me tue.

Prenons d’autres exemples marrants, qui font légions désormais, la règle du « c’est la suite, et on arrache tout ». Civilization V, sorti récemment, propose 8 peuples (je crois, de tête). Le IV en proposait une trentaine !! Mais on se moque de qui ? Sinon oui, la cinématique d’ouverture est géniale… Heroes V, proposait moins de races et d’artefacts que le III à ses débuts… comment ne pas être écœuré, on est trop bons pour avoir du contenu… J’en passe et des meilleures. J’en ai des wagons comme ça.

Et prenons l’apport du progrès que nous apporte le fait de pouvoir sauvegarder toutes les deux secondes… Le jeu maintenant DOIT se finir, comme s’il fallait qu’il se justifie… Combien d’échecs cuisants j’ai subi lors de ma jeunesse ? Avez vous déjà joué à Battletoads sur super nintendo ? Fait décoller plusieurs fois d’affilée la fusée à Tetris ? Ça aussi ça forge les caractères, ça te mets à genoux devant la machine. C’est que du bon. Désormais quand j’insulte la machine c’est vraiment de la colère froide via les bugs incessants, et non plus de l’excitation.

L’heure est à la conclusion. Enjolives t’on toujours le passé ou sommes nous devenus blasés ? Avons nous moins le temps ? Pourquoi je pourrais encore finir mario world s’il fallait, plutôt que de me retaper le dernier tomb raider, malgré que désormais  Lara C. ruisselle après avoir plongé dans une flaque d’eau ?

Pas vraiment de réponses, et s’il en avait fallu une, j’aurais plutôt choisi de faire une critique sur « pourquoi doit on préférer les ravioles aux gnocchis à poêler ». La vérité est ailleurs. And I want to believe.

PS : merci aux sites grospixels, joueur du grenier, et NES pas.

Jennifer’s Body

Critique de films | Posted by jerry octobre 30th, 2009
Laisse moi deviner ? Derrière moi c'est ça ?

Allo maman ? T'avais raison actrice c'était pas vraiment une bonne idée !

Bonjour à tous, amis fidèles du blog, en même temps avec le site rue la fidélité ça coute pas cher étant donné le rythme soutenu d’écriture du « bureau ».

Ben voilà j’ai vu un film naze, ça arrive souvent, mais là c’était assez puissant, donc ça méritait de passer sur le terrible échafaud des critiques du 7ème art avant gardiste alternatif, enfin le site rue, enfin nous quoi. On a les vengeance que l’on peut.

On vit quand même une époque formidable, je me sens d’ailleurs tel un sauveur de l’humanité, en me disant que je vais peut être rendre un fier service à la plèbe qui au lieu de claquer 9€ au p***** (plus 5€ les 15cl de coca) pourra économiser pour acheter une maison au bout de sa 50ème réincarnation.

Bref venons en directement au but, et mettons nous dans la peau des scénaristes, qui ont du être au nombre de 27 et étant donné les revirement étranges ou les idées qui tombent à l’eau on se dit que certains ont certainement quitté le navire en route pour ne pas avoir cette tache sur leur cv.

Prenons le plus simple, le titre. Il s’agit d’un film d’horreur, et notre Jennifer, qui est quand même l’argument n°1 du film, se retrouve dans le film transformé par un groupe de « rock » pseudo gothique et vraiment pas crédible, en une créature « mort vivante » qui doit se nourrir des lycéens du coin. Sachant déjà que le scénar cassait pas des briques, ils se sont demandé comment attirer le chaland, donc y en a un qui a du dire après la 10ème tournée de ti-punch « ouais de toute façon ils sont venus que pour mater le corps de jenny » et y en a un qui a noté ça sur un coin de nappe en disant que c’était vendu.

Le film commence, après un coup de flash back, par une scène où l’on parle d’une mystérieuse fontaine censée être paranormalement démoniaque étant donné que tout ce qui tombe dedans ne remonte jamais. On se dit donc que c’est un moment clef, plein d’intrigues et que ça reviendra dans le film. Ben non. En fait ils nous racontent ça sinon le film durait seulement 1h25 et qu’après ça allait faire court métrage.

On poursuit donc avec l’héroïne, qui est la super pote de Jennifer, dont l’amitié ne se nourrit pas de grand chose vu qu’en fait J est une vraie garce avec elle et qu’elle lui pourri constamment la vie. Néanmoins ça l’empêche pas de foutre carrément en l’air ses soirées romantiques pour aller se coltiner les remarques d’un gout scabreux de J… On se retrouve donc avec deux personnages opposé, qui en temps normal passeraient leur temps à fabriquer des poupées vaudous l’une de l’autre, mais qui là sont inséparables !

Donc Jennifer se transforme en créature semi-vampire semi-succube, on imagine encore la grosse hésitation des scénaristes qui ont voulu partager ça à pile ou face et qui ont eu le malheur de faire une grosse tranche. Comme ils ont voulu faire un film gore, ils lui font parfois faire vomir 4 hectolitres de sang épais, sans réelle explication. On peut penser à la théorie d’une quelconque vidange, au moins le cas échéant on se dira qu’ils ont au moins inventé quelque chose. En tout cas comme super pouvoir ça le fait moyen, et surtout pour ravoir le lino c’est plutôt galère.

Bref J. va se payer quelques tranches d’étudiants, en les attirant dans des décors plus délabrés les uns comme les autres, mention spéciale à la maison de « la meilleure amie » qui a l’air de ne pas avoir été habitée depuis 160 ans, et qui a certainement oublié de payer ses factures edf. Ou la piscine abandonnée qui s’est transformé bizarrement en marécage amazonien.

La meilleure amie, quelque peu inquiète au sujet de J, devine grâce à la bibliothèque de la fac, en trente secondes au rayon occultisme (encore un passage bien crédible)  qu’en fait ben elle est possédée par le mal etc. Et que son point faible tenez vous bien, c’est le cœur, et non le genou droit comme vous auriez pu être amené à penser.

Donc voilà on se dit qu’elles vont bien se mettre à se crêper le chignon, et au terme d’un combat titanesque (bon d’accord c’est une pauvre bagarre sur un lit). J. lévite un peu pitoyablement comme dans l’exorciste, on s’attend même presque à la fameuse réplique « ta mère….  » mais ça aurait presque été de trop bon goût étant donné le côté sheakspearien des dialogues précédents (on a l’impression, sans rire,  que le type qui a écrit les dialogues est différent à chaque scène).

Au terme d’une mêlée épique la meilleure amie arrache leur pendentif qui représente leur amitié, on se dit que c’est un symbole pas super profond car de toutes façons elles peuvent plus trop se saquer. Et ben NON ! En fait notre vampire-succube-goule perd du coup « logiquement » tous ses pouvoirs, et retombe terriblement d’un mètre cinquante sur son matelas, et semble en souffrir terriblement, en même temps peut être qu’elle s’est pris un ressort qui chicanait. Puis bon cutter dans le cœur on en parle plus. Là on se dit « bon tout est bien qui fini bien ». Et ben NON TOUJOURS PAS ! A la fin dans un élan de folie notre meilleure amie décide comme bouquet final d’aller venger sa « pote » !

Je pense que ce film est en lui même une sorte de malédiction, une torture mentale, comme si le grand schtroumph et gargamel se mettaient tout d’un coup à éprouver l’un pour l’autre une amitié déchirante digne des plus grands épisodes des chevaliers du zodiaque.